Comment et quand crée sa boite ?
Vous venez de vous lancer dans l’entrepreneuriat ?
Très bien.
Cependant, vous avez une montagne de questions. Par où commencer en tant qu’entrepreneur ? Quel statut juridique opter ? Quelles sont les pièges à éviter dans le montage de ma structure ?
Pour répondre à ces questions, je vais à travers ce billet revenir sur mon expérience personnelle.
Pour connaître mon parcours dans son intégralité, c’est ici : Comment je suis devenu entrepreneur et voici ce que j'en ai appris
Comment vous lancer en tant qu’entrepreneur
Voilà en effet depuis deux ans que je suis entrepreneur. Et je suis passé à travers de nombreuses expériences. J’ai eu la chance de faire de bonnes rencontres qui m’ont évité de faire des bêtises. En revanche si vous souhaitez aller dans le détail de certains détails juridiques, je vous invite à vous rapprocher d’un avocat spécialisé ou d’un expert-comptable.
Comme de nombreux entrepreneurs en herbe, vous êtes encore sous Pôle Emploi.
Un bon conseil, ne tardez pas à lancer un modèle viable. Si vous n’êtes pas certain qu’il soit viable, dépêchez-vous de tester votre marché. Comment teste t’on son marché ? En allant vendre.
Si vous souhaitez prendre le moins de risque possible et aller sur un business qui a déjà fait ses preuves, vous pouvez alors vous orienter vers un système de franchise. Pour aller plus loin sur ce sujet de comment se franchiser, cet article: “Les différents réseaux pour indépendants”.
La vente de votre produit ou de votre service doit être votre obsession pendant toute la durée de votre indemnisation à Pôle Emploi. Le pire serait que vous soyez forcé de reprendre un travail de temps faute d’avoir eu le temps de développer suffisamment votre affaire pour en vivre.
Donc vous réalisez vos premiers pas dans l’univers entrepreneurial. Foncez créer votre statut d’auto-entrepreneur. Souple, simple, rapide et pas cher. Il est l’idéal pour commencer. Et j’insiste sur ce terme « commencer ». Nous y reviendrons.
Veuillez noter que la création de votre statut d’auto-entrepreneur ne doit pas vous empêcher de commencer à vendre votre offre. Plus tôt vous aurez commencé à commercialiser votre produit, mieux ce sera.
Ce statut “d’auto-entrepreneur n’est qu’un sujet administratif. En bénéficier ou posséder une entreprise n’a jamais été un argument de vente. Le fond du sujet est si vous travaillez avec certaines entreprises, celles-ci vont exiger de vous un numéro de Siret. Le statut d’auto-entrepreneur est le plus simple pour en obtenir un.
Si vous souhaitez maximiser vos chances de succès en tant qu’entrepeneur, je vous invite à la lecture de ces articles : “10 points essentiels à voir au moment de lancer son business”, “7 erreurs à ne pas commettre en tant qu'entrepreneur”.
Parfois cela se complique. D’autres structures vont demander un K-bis. Dit autrement : elles veulent travailler avec une véritable entreprise pas un particulier qui a une activité professionnelle propre (c’est un peu ce que veut dire le modèle juridique du statut auto-entrepreneur).
À ce moment, plusieurs solutions s’offrent à vous :
Le portage salarial. Souple. Demande un investissement financier beaucoup moins élevé qu’une création d’entreprise.
Inconvénient : un pourcentage est pris par la société de portage. Il est peu élevé mais mieux vaut le savoir.
Créer une entreprise. Et oui, à un moment, faut y aller.
Demander à un ami qui possède une société de facturer à votre place. Vous récupérer votre mise en facturant la société de votre ami. Inutile de préciser que la confiance doit être totale entre vous.
Si vous êtes sur un business viable
Vous possédez une activité qui commence à rentrer de l’argent. Vous êtes cependant sous le statut d’auto-entrepreneur (ou micro-entreprise) et dépendez encore pour l’essentiel de vos revenus de Pôle Emploi, l’astuce suivante :
Créer une entreprise (SAS ou SARL).
Encaisser tous vos revenus professionnels via la structure nouvellement créée.
Déclarer 0 auprès de l’URSSAF et de Pôle Emploi.
Souriez.
Ce montage est parfaitement légal. Pour le comprendre, il faut savoir et surtout comprendre qu’une entreprise est considérée comme une entité. Un peu comme individu. Pour s’en convaincre, il suffit de voir la dénomination des individus et des sociétés par celle-ci : personnes physiques pour le premier, personnes morales pour les secondes.
Votre entreprise n’est pas vous. Et vous n’êtes pas une entreprise. Nous sommes ici dans la même configuration que d’avoir un enfant. Vous avez des droits et des devoirs auprès de celui-ci. Et le fait que vous soyez parent ne vous donne pas tous les droits sur votre progéniture. C’est la même chose à l’égard de votre société.
Par exemple, si les revenus professionnels étaient confondus avec votre trésorerie personnelle en tant qu’auto-entrepreneur, ce n’est plus du tout le cas avec votre société. Pour le dire simplement : vous ne pouvez pas utiliser la carte bleue professionnelle pour aller voir des films au cinéma ou régaler les amis. L’usage de la trésorerie professionnelle est strictement encadré. Notre montage est pratique dans notre situation, je n’ai pas indiqué qu’il était parfait.
Il existe cependant plein d’occasions pour « sortir » l’occasion du compte bancaire professionnel. Je ne vais pas tous les lister ici. Pour le détail voir avec un expert-comptable ou un avocat mais en gros :
Tout ce qui est à vocation professionnelle : frais de téléphone, achat d’ordinateur, repas du midi etc. Attention de conserver les justificatifs.
Même si de nature professionnelle, la dépense ne doit pas être somptuaire, c’est-à-dire pas trop élevé par-rapport au chiffre d’affaires retiré.
Vous pouvez aussi vous faire rembourser les frais relatifs à la création de société et même jusqu’à 6 mois tous les frais professionnels précédant la naissance de l’entreprise.
À titre personnel : je suis propriétaire de ma maison. Comme il faut bien des locaux pour ma société, je loue donc à ce titre auprès de ma société. Et ma société me paye donc tous les mois un loyer.
Quel type de société choisir ?
Désolé d’utiliser cette réponse de normand : cela dépend.
Situation familiale, nombre d’années avant d’arriver à la retraite, besoin financier pour vivre, etc. il y a de nombreux paramètres à prendre en compte. Et j’insiste, il n’existe pas de structure parfaite mais des structures adaptées à votre situation. Et à défaut de vous dire quel statut prendre, je peux vous indiquer ce qui a motivé le choix d’une SASU (en espérant ne pas me faire engueuler par mon expert-comptable s’il tombe sur ce billet) :
La SAS permet (plus facilement qu’une SARL en tout cas) l’entrée d’éventuels investisseurs.
La création s’appuie sur des statuts plus souples qu’une SARL.
Attention, concernant le statut d’auto-entrepreneur. Ne le considérez jamais comme une fin en soi. Beaucoup pensent rester sur ce statut parce que moins de contraintes. Sachez qu’au départ ce statut n’a pas été conçu pour cela (mais pour les salariés qui exerçaient une 2nde activité). Par conséquent, la question, lorsqu’elle se posera à vous, de la retraite sera moins intéressante.
Si vous souhaitez plus de détails sur le chapitre du choix du statut juridique, cet article : “Comment choisir le statut de sa société”
Dernières astuces à savoir en tant que dirigeant
Voilà, bravo, vous êtes entrepreneur.e et vous venez de créer votre entreprise.
Vous avez plus de 3 mois d’ancienneté et ne voilà t’il pas qu’une structure vous demande un Kbis (=équivalent d’une carte d’identité mais pour une entreprise) de moins de 3 mois….
Pas la peine de faire une attaque. Passez par le site https://monidenum.fr. C’est gratuit.
Expert-comptable, pas expert-comptable ?
Il y a beaucoup de confusions à ce sujet.
Pour une société, il n’est pas indispensable d’en avoir un. En revanche, la déclaration et liasse fiscale, elles, le sont. Donc juste à cet instant, une fois, par an, vous serez obligé de commander cette prestation auprès d’un expert-comptable.Mon conseil là-dessus : au-delà d’une centaine d’euros par mois de revenus, prenez-en un. Les économies générées en vous passant de ce type de services ne valent pas le temps que vous y perdrez. Votre objectif est de réussir votre boîte. Pas d’être un professionnel de la comptabilité.
Formez-vous, formez-vous et formez-vous.
Apprenez une nouvelle chose au moins une fois par semaine. Vous devez tout savoir et rien ne doit vous être inconnu. Apprendre favorise l’imagination. Et avoir de l’imagination vous permet de concevoir de nouvelles offres et d’être créatif dans la résolution de problèmes. Et les difficultés, je peux vous le dire avec la certitude la plus absolue : vous en aurez en tant qu’entrepreneur. Ne vous découragez pas pour autant. À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.
Pour travailler ce sujet de la formation, cet article : “Comment être expert peut vous aider dans votre business”
Pour aller plus loin
Envie de développer votre clientèle ? Rejoignez alors notre réseau d’affaires. C’est aussi un moyen de trouver des nouveaux clients via recommandation.